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LE SQL de A à Z

1ere partie

Voici le premier chapitre d'un long article concernant le SQL et son implémentation dans les SGBD les plus courants (Paradox, Access, Oracle, SQL Server, Sybase).

Tout le monde connaît le SQL, mais l'avez-vous suffisamment fréquenté pour en tirer toute l'essence ?

Dans cet article, nous allons voir l'historique de ce langage et ses différentes composantes.

Dans les suivants, nous verrons dans l'ordre la manipulation des données à l'aide des commandes SELECT, INSERT, UPDATE, DELETE, puis la création des structures de bases de données avec CREATE, ALTER, DROP et enfin l'attribution et la révocation des droits (GRANT et REVOKE).

Mais au fait, le SQL, bientôt mort ? Pas si sûr !
 

Courriel
Par Frédéric BROUARD
 

Parler du SQL de nos jours comme d'une nouveauté, serait une gageure cependant, ne faut-il pas voir en cet indestructible langage, une tentative un peu tardive, mais souhaitable, au travers des différents middleware disponibles, de standardisation d'un mode d'interrogation des données ?
Force est de constater que même les bases de données objet et le web se mettent au SQL. Le poids du passé sans doute

Mais alors que faire ? Squeezer SQL ou s'en accommoder ?

Il y a plus dune vingtaine dannées le COBOL était, disait-on, assuré d'une mort certaine et à court terme. Aujourd'hui le défunt est encore haletant bien que défraîchi. En sera-t-il de même pour le SQL ? Tout le laisse supposer !
 

1 SQL un langage ?

Et d'abord, SQL est t-il un vrai langage ?

Si l'on doit accepter ce mot au sens informatique du terme, il semble difficile de dire oui tant SQL est loin de la structure et des possibilités d'un langage de programmation courant. Point de variable, point de procédure ou de fonction Pourtant il s'agit bien de former des phrases qui seront compilées afin dexécuter des traitements.
Même si SQL s'est doté au fil du temps d'extensions, comme la possibilité de paramétrer les requêtes, il y a des lacunes importantes qui sont autant de frein à sa pénétration. Par exemple SQL ne sait être récursif (1) alors que ce mode d'exécution est nécessaire pour résoudre une frange importante de problèmes, notamment ceux pour traiter les arbres ou les graphes.

En fait SQL est un langage de type " déclaratif ". On spécifie ce que l'on veut obtenir ou faire et c'est la machine qui décide comment elle doit l'exécuter. Pour certains, SQL est perçu comme un pis-aller tandis que d'autres préfèrent l'éviter ou retarder le plus possible l'inéluctable moment où son apparition sera incontournable.

La différence fondamentale entre les langages courants comme C ou Pascal, qui sont des langages procéduraux, réside dans le fait qu'avec ces derniers, vous indiquez l'ensemble des instructions nécessaires à traiter un problème. Vous gardez ainsi une certaine maîtrise sur le cycle dexécution et lenchaînement des différentes tâches dun programme vous est parfaitement connu. En revanche, dans SQL vous n'avez, et dailleurs ne devez, pas avoir la moindre idée de comment la machine exécute votre demande, ni même dans quel ordre elle décompose le traitement de la requête en différentes tâches, ni d'ailleurs même comment elle les synchronise.

Lors d'une extraction concernant plusieurs tables, le moteur relationnel pourrait parfaitement lancer plusieurs traitements en parallèles pour extraire les données de chacune des tables, puis effectuer les jointures des différentes tables résultantes en fonction de l'ordre de terminaison des extractions
C'est pourquoi, les moteurs relationnels incluent des modules d'optimisation logique et parfois statistique.

Ainsi un optimiseur logique préférera traiter en premier les clauses excluant de la réponse un maximum de données, tandis qu'un optimiseur statistique commencera par traiter les tables de plus faible volume.
 
Exemple :

Soit une table contenant le personnel de la société " VIVE LE SQL " et une autre contenant les salaires mensuels desdits employés.

" VIVE LE SQL " compte 1 000 employés soit autant de lignes dans la table du personnel, et la moyenne de durée d'emploi étant de 6 ans, la table des salaires compte donc environ 72 000 lignes.

Soit la requête suivante : rechercher les employés dont le nom commence par Z ou qui sont domiciliés à Trifouilly et qui ont eu au moins un salaire supérieur à 50 000 Francs.

  • Un optimiseur logique commencera immanquablement par traiter la table des salaires puis celle des employés.
  • Un optimiseur statistique commencera par traiter les employés puis les salaires.
Nous pauvres humains, aurions immédiatement traité la table des salaires, car à ce niveau d'émolument il ne devrait pas y avoir grand monde dans la table des salariés 

Eh bien, croyez-moi ou pas, certains optimiseurs statistiques auraient eut la même appréciation ! En effet les plus performants ne se contentent pas seulement de conserver le nombre de lignes ou le volume des données d'une table, mais aussi les moyennes, médianes, maximums et minimums de certaines colonnes, voir même le nombre de valeurs distinctes (indice de dispersion) ainsi que le nombre d'occurrences des valeurs les plus fréquentes, notamment pour les colonnes pourvues d'index C'est le cas en particulier du SGBDR INGRES.

Bref, pour conclure cette brève présentation de SQL, nous pouvons affirmer que, malgré ses défauts, et en attendant un futur langage objet pour l'interrogation des données, incluant tous les mécanismes dynamiques et bien entendu la récursivité (1), il nous faut continuer à utiliser sagement SQL, du mieux que nous pouvons, en rendant ainsi hommage a quelques-uns de ses créateurs.
 

2 SQL une histoire

Nous sommes en 1970. Le docteur Codd, un chercheur d'IBM à San José, propose une nouvelle manière d'aborder le traitement automatique de l'information, se basant sur la théorie de l'algèbre relationnelle (théorie des ensembes et logique des prédicats). Cette proposition est faite afin de garantir une plus grande indépendance entre la théorie et l'implémentation physique des données au sein des machines. Cest ainsi que naîtrons, vers la fin des années 70, les premières applications basées sur la proposition de Ted Codd, connues de nos jours sous l'acronyme SGBDR (signifiant Système de Gestion de Bases de Données Relationnelles).

Dans cette même période, Peter CHEN tente une approche pragmatique et conceptuelle du traitement automatique des données en proposant le modèle Entité-Association comme outil de modélisation. Nous sommes en 1976.

En parallèle, différents chercheurs travaillent à réaliser ce que seront les SGBDR d'aujourdhui : citons entre autres l'équipe de Gene Wong à l'université de Berkeley qui entame le projet INGRES en 1972, et en 1975 propose le langage QUEL comme outil d'interrogation des données (aucun ordre de mise à jour des données n'y figure).
De même à Noël 1974 démarre chez IBM le projet qui portera le nom de System R, et donnera comme langage d'interrogation SEQUEL (Structured English QUEry Langage) en 1976.

Lors d'une conférence internationale à Stockolm (IFIP Congres), Larry Ellison, dirigeant d'une petite entreprise appelée Software Development Laboratories entend parler du projet et du langage d'interrogation et de manipulation des données. Il entre en contact avec les chercheurs d'IBM. Quelques années après, Larry Ellison sort le premier SGBDR commercialisé et change le nom de sa société. Elle s'appellera désormais Oracle.

IBM, pour sa part, sortira une version commerciale bien après celle d'Oracle, ce qui fera dire à l'un des responsables du projet que " cela vous montre combien de temps il faut à IBM pour faire n'importe quoi ". Finalement la première installation de System R est réalisée en 1977 chez Pratt & Whitney, et déjà les commandes du langage d'interrogation se sont étoffées de quelques judicieuses techniques préconisées par Oracle, comme la gestion des curseurs.

Au même moment apparaissent d'autres langages d'interrogation comme QBE de Zloof (IBM 1977) repris pour Paradox par Ansa Software, ou REQUEST de Fred Damerau (basé sur le langage naturel) ou encore RENDEZ VOUS (1974) de l'équipe de Ted Codd ainsi que SQUARE (Boyce 1975).

Mais le point critique du langage SEQUEL porte sur l'implémentation du rien ! Ou plutôt devrais-je dire du nul !!!

Finalement la première réalisation connue sous le nom de SQL (82) voit le jour après l'arrivée de DB2, une avancée significative du System R d'IBM datant de mars 1979.

On peut donc dire que le langage SQL est né en 1979, mais baptisé SQL en 1982. En définitive SQL a vingt ans, et, comme le dit la chanson on n'a pas tous les jours 20 ans.

Et 20 ans pour les uns ça suffit !, pour les autres ça se fête.

Notons que SQL sera normalisé à trois reprises : 1986 (SQL 86 - ANSI), 1989 (ISO et ANSI) et 1992 (SQL 2 - ISO et ANSI). Á ce jour, aucun SGBDR n'a implémenté la totalité des spécifications de la norme actuellement en vigueur. Mais je dois dire que le simple (?) SELECT est argumenté de quelques 300 pages de spécifications syntaxiques dans le dernier document normatif...

Néanmoins, la version SQL 2 (1992) est la version vers laquelle toutes les implémentations tendent. C'est pourquoi nous nous baserons sur SQL 2.
 

3 Remarques préliminaires sur les SGBDR

Avant tout, nous supposerons connu les notions de "bases de données", "table", "colonne", "ligne", "clef", "index", "intégrité référentielle" et "transaction", même si ces termes, et les mécanismes qu'ils induisent seront plus amplement décrits au fur et à mesure de votre lecture.

Voici quelques points qu'il convient d'avoir à l'esprit lorsque l'on travaille sur des bases de données :


4 Les subdivisions du SQL

Le SQL comporte 4 grandes parties, qui permettent : la définition des éléments d'une base de données (tables, colonnes, clefs, index, contraintes), la manipulation des données (insertion, suppression, modification, extraction), la gestion des droits d'accès aux données (acquisition et révocation des droits) et enfin la gestion des transactions. La plupart du temps, dans les bases de données "fichier" (dBase, Paradox...) le SQL n'existe qu'au niveau de la manipulation des données, et ce sont d'autres ordres spécifiques qu'il faudra utiliser pour créer des bases, des tables, des index ou gérer des droits d'accès.
Certains auteurs ne considèrent que 3 subdivisions incluant la gestion des transactions au sein de la manipulation des données... Cependant ce serait restreindre les fonctionalités de certains SGBDR capable de gérer des transactions comprenant aussi des ordres SQL de type définition des données ou encore gestion des droits d'accès !

1 DDL : " Data Definition Language "

       
    C'est la partie du SQL qui permet de créer des bases de données, des tables, des index, des contraintes.
    Elle possède les commandes de base suivante :
    CREATE, ALTER, DROP

    Qui permettent respectivement de créer, modifier, supprimer un élément de la base.

       
2 DML : " Data Manipulation Language "
    C'est la partie du SQL qui s'occupe de traiter les données.
    Elle comporte les commandes de base suivantes :
    INSERT, UPDATE, DELETE, SELECT, DECLARE, OPEN, FETCH, CLOSE

    Qui permettent respectivement d'insérer, de modifier de supprimer et d'extraire des données, et aussi de manipuler des curseurs (DECLARE, OPEN, FETCH, CLOSE) afin d'intégrer les données des tables d'une base au sein d'un langage de programmation hôte.

3 DCL : " Data Control Language "
    C'est la partie du SQL qui s'occupe de gérer les droits d'accès aux tables.
    Elle comporte les commandes de base suivantes :
    GRANT, REVOKE

    Qui permettent respectivement d'attribuer et de révoquer des droits.

4 TCL : " Transaction Control Language "
    C'est la partie du SQL chargé de contrôler la bonne exécution des transactions.
    Elle comporte les commandes de base suivantes :
    BEGIN TRANSACTION, END TRANSACTION, COMMIT, ROLLBACK

    Qui permettent de gérer les propriétés ACIDdes transactions.

Le terme "ACID", ne fait pas référence, loin s'en faut au LSD, mais plus basiquement aux termes suivants :

A   Atomicité : une transaction s'effectue ou pas (tout ou rien), il n'y a pas de demi-mesure. Par exemple l'augmentation des prix de 10% de tous les articles d'une table des produits ne saurait être effectuée partiellement, même si le système connaît une panne en cours d'exécution de la requête.

C   Cohérence : le résultat ou les changements induits par une transaction doivent impérativement préserver la cohérence de la base de données. Par exemple lors d'une fusion de société, la concaténation des tables des clients des différentes entités ne peut entraîner la présence de plusieurs client ayant le même identifiant. Il faudra résoudre les conflits portant sur le numéro de client avant d'opérer l'union des deux tables.

I   Isolation : les transactions sont isolées les unes des autres. Par exemple la mise à jour des prix des articles ne sera visible pour d'autres transactions que si ces dernières ont démarrées après la validation de la transaction de mise à jour des données. Il n'y aura donc pas de vue partielle des données pendant toute la durée de la transaction de mise à jour.

D   Durabilité : une fois validée, une transaction doit perdurer, c'est à dire que les données sont persistantes même s'il s'ensuit une défaillance dans le système. Par exemple, dès lors qu'une transaction a été validée, comme la mise à jour des prix, les données modifiées doivent être physiquement stockées pour qu'en cas de panne, ces données soient conservées dans l'état où elles ont été spécifiées à la fin de la transaction.
 
Voici ce que disent, Sébastien BRAU, Christian CHANE-NAM, Louis-Laurent ANTIGNY, Gilberto DE VASCONCELOS sur les propriétés ACID d'un SGBDR :

Atomicité : si tout se passe correctement, les actions de la transaction sont toutes validées, sinon on retourne à l'état initial. 
L'unité de travail est indivisible. Une transaction ne peut être partiellement effectuée. 

Cohérence : le passage de l'état initial à l'état final respecte la cohérence de la base. 

Isolation : les effets de la transaction ne sont pas perceptibles tant que celle-ci nest pas terminée. Une transaction nest pas affectée par le traitement des autres transactions. 

Durabilité : les effets de la transaction sont durable. 

Rendre transparentes la complexité et la localisation des traitements et des données, tout en assurant un bon niveau de performance, telles sont aujourd'hui les demandes des entreprises et les nouveaux critères sur lesquels s'arrêtent leurs choix.

(http://www.sda.epita.fr/dossiers-HTML/tcom96/telecom/cltservr/cltservr.doc.html)

Pour assurer l'ensemble de ces fonctions de base, les SGBDR utilisent le principe de la journalisation : un fichier dit "journal", historise toutes les transactions que les utilisateurs effectuent et surtout leur état : en cours, validé ou annulée. Une mise à jour n'est rélemment effectué que si la transaction abouti. Ainsi en cas de panne du système, une relecture du journal permet de resynchroniser la base de données pour assurer sa cohérence. De même en cas de "RollBack", les instructions de la transaction sont lues "à l'envers" afin de rétablir les données telles qu'elles devaient être à l'origine de la transaction.
 
 

5 Implémentation physique des SGBDR

Il existe à ce jour, deux types courant d'implémentation physique des SGBD relationnels. Ceux qui utilisent un service de fichiers associés à un protocole de réseau afin d'accéder aux données et ceux qui utilisent une application centralisée dite serveur de données. Nous les appellerons SGBDR "fichier" et SGBDR client/serveur (ou C/S en abrégé).
 

    1 SGBDR "fichier"
      Le service est très simple à réaliser : il s'agit de placer dans une unité de stockage partagée (en général un disque d'un serveur de réseau) un ou plusieurs fichiers partageables. Un programme présent sur chaque poste de travail assure l'interface pour traiter les ordres SQL ainsi que le va et vient des fichiers de données sur le réseau.
      Il convient de préférer des SGBDR à forte granularité au niveau des fichiers. En effet plus il y a de fichiers pour une même base de données et moins la requête encombrera le réseau, puisque seuls les fichiers nécessaires à la requête seront véhiculés sur le réseau.

      Ces SGBDR "fichier" ne proposent en général pas le contrôle des transactions, et peu fréquemment le DDL et le DCL. Ils sont, par conséquent, généralement peu ACID !

      Les plus connus sont ceux qui se reposent sur le modèle XBase. Citons parmi les principaux SGBDR "fichier" : dBase, Paradox, Foxpro, BTrieve, MySQL, Généralement basés sur le modèle ISAM de fichiers séquentiels indexés.

      Avantage : simplicité du fonctionnement, coût peu élevé voir gratuit, format des fichiers ouverts, administration quasi inexistante.

      Inconvénient : faible capacité de stockage (quoique certains, comme Paradox, acceptent 2 Go de données par table !!!), encombrement du réseau, rarement de gestion des transactions, faible nombre d'utilisateurs, faible robustesse, cohérence des données moindre.

      Access se distingue du lot en étant assez proche d'un serveur SQL : pour une base de données, un seul fichier et un TCL. Mais cela présente plus dinconvénients que d'avantages : en effet pour interroger une petite table de quelques enregistrements au sein de base de données de 500 Mo, il faut rapporter sur le poste client, la totalité du fichier de la base de données... Un non-sens absolu, que Microsoft pallie en intimant à ses utilisateurs de passer à SQL Server dès que le nombre d'utilisateurs dépasse 10 !
       
       

    2 SGBDR "Client/Serveur"
      Le service consiste à faire tourner sur un serveur physique, un moteur qui assure une relative indépendance entre les données et les demandes de traitement de l'information venant des différentes applications : un poste client envoie à l'aide d'un protocole de réseau, un ordre SQL (une série de trames réseau), qui est exécuté, le moteur renvoie les données. De plus le SGBDR assure des fonctions de gestions d'utilisateurs de manière indépendante aux droits gérés par l'OS.
A ce niveau il convient de préférer des SGBDR C/S qui pratiquent : le verrouillage d'enregistrement plutôt que le verrouillage de page (évitez donc SQL Server...), et ceux qui tournent sur de nombreuses plates-formes système (Oracle, Sybase...). Enfin certains SGBDR sont livrés avec des outils de sauvegarde et restauration.
Les SGBDR "C/S" proposent en général la totalité des services du SQL (contrôle des transactions, DDL et DCL). Ils sont, par conséquent, pratiquement tous ACID. Enfin de plus en plus de SGBD orientés objets voient le jour. Dans ce dernier cas, ils intègrent la plupart du temps le SQL en plus d'un langage spécifique d'interrogation basé sur le concept objet (O², ObjectStore, Objectivity, Ontos, Poet, Versant, ORION,GEMSTONE...)
Les serveurs SQL C/S les plus connus sont : Oracle, Sybase, Informix, DB2, SQL Server, Ingres, InterBase, SQL Base...
Avantage : grande capacité de stockage, gestion de la concurrence dans un SI à grand nombre dutilisateurs, haut niveau de paramétrage, meilleure répartition de la charge du système, indépendance vis à vis de l'OS, gestion des transactions, robustesse, cohérence des données importante. Possibilité de montée en charge très importante en fonction des types de plateformes supportées.

Inconvénient : lourdeur dans le cas de solution "monoposte", complexité du fonctionnement, coût élevé des licences, administration importante, nécessité de machines puissantes.
 

NOTA : Pour en savoir plus sur le sujet, lire l'étude comparative sur les SGBDR à base de fichier et ceux utilisant un moeur relationnel, intitulée :  Quand faut-il investir sur le client/serveur ? On y discute aussi des différents modes de vérouillage ...

6 Type de données

Dernier point que nous allons aborder dans ce premier article, les différents types de données spécifiés par SQL et leur disponibilité sur les 5 systèmes que nous avons retenus pour notre étude.

Selon la norme ISO de SQL 92
 

6.1 Types alphanumériques 

CHARACTER (ou CHAR) : valeurs alpha de longueur fixe
CHARACTER VARYING (ou VARCHAR ou CHAR VARYING) : valeur alpha de longueur maximale fixée
On doit spécifier la longueur de la chaîne.
Exemple :
NOM_CLIENT CHAR(32)
OBSERVATIONS VARCHAR(32000)

 

NATIONAL CHARACTER (ou NCHAR ou NATIONAL CHAR) : valeurs alpha de longueur fixe sur le jeu de caractère du pays
NATIONAL CHARACTER VARYING (ou NCHAR VARYING ou NATIONAL CHAR VARYING) : valeur alpha de longueur maximale fixée sur le jeu de caractère du pays.
On doit spécifier la longueur de la chaîne.

Exemple :
NOM_CLIENT NCHAR(32)
OBSERVATIONS NCHAR VARYING(32000)

Nota : la valeur maximale de la longueur est fonction du SGBDR.
 

6.2 Types numériques 

NUMERIC  (ou DECIMAL ou DEC) : nombre décimal à échelle et précision facultatives.
INTEGER (ou INT): entier long
SMALLINT : entier court
FLOAT : réel à virgule flottante, échelle et précision obligatoire
REAL : réel a virgule flottante de faible précision
DOUBLE PRECISION  : réel a virgule flottante de grande précision
BIT : chaine de bit de longueur fixe
BIT VARYING : chaîne de bit de longueur maximale
Pour les types réels NUMERIC, DECIMAL, DEC et FLOAT, on doit spécifier le nombre de chiffres significatifs et la précision des décimales après la virgule.

Exemple :
NUMERIC (15,2)

signifie que le nombre comportera au plus 15 chiffres significatifs dont deux décimales.
 

6.3 Types temporels 

DATE : date du calendrier grégorien
TIME : temps sur 24 heures
TIMESTAMP : combiné date temps
INTERVAL : intervalle de date / temps

Rappelons que les valeurs stockées doivent avoir pour base le calendrier grégorien (2) qui est en usage depuis 1582, date à laquelle il a remplacé le calendrier julien. En matière de temps, la synchronisation s'effectue par rapport au TU ou temps universel (UTC : Universal Time Coordinated) anciennement GMT (Greenwich Mean Time) l'ensemble ayant été mis en place, lors la conférence de Washington DC en 1884, pour éviter que les chemins de fer ne se télescopent.

ATTENTION : Le standard ISO adopté pour le SQL repose sur le format AAAA-MM-JJ. Il est ainsi valable jusqu'en l'an 9999 ou AAAA est l'année sur 4 chiffres, MM le mois sur deux chiffres, et JJ le jour.

Exemple :
1999-03-26
est le 26 mars 1999.

Mais peu de moteurs de requêtes l'implémente de manière aussi formelle.

Pour le type TIMESTAMP, la précision doit aller jusquà la cinquième décimale après la virgule pour la seconde.
 

6.4 Types " BLOBS "

Longueur maximale prédéterminée, donnée de type binaire, texte long voire formaté, structure interprétable directement par le SGBDR ou indirectement par add-on externes (image, son, vidéo...). Attention : ne sont pas normalisés !

On trouve souvent les éléments suivants :
TEXT : suite longue de caractères de longueur indéterminé
IMAGE : stockage d'image dans un format déterminé
OLE : stockage d'objet OLE (Windows)
 

6.5 Autres types courants, hors norme SQL 92 :

BOOLEAN (ou LOGICAL) : curieusement le type logique (ou encore booléen) est absent de la norme. On peut en comprendre aisément les raisons. La pure logique booléenne ne saurait être respectée à cause de la possibilité offerte par SQL de gérer les valeurs nulles. On aurait donc affaire à une logique dite " 3 états " qui n'aurait plus rien de l'algèbre booléenne. La norme passe donc sous silence, et à bon escient ce problème et laisse à chaque éditeur de SGBDR le soin de concevoir ou non un booléen " à sa manière ".
On peut par exemple implémenter un tel type de données, en utilisant une colonne de type caractère longueur 1, non nul et restreint à deux valeurs (V / F ou encore T / F).
MONEY : est un sous type du type NUMERIC avec une échelle maximale et une précision de deux chiffres après la virgule.
BYTES (ou BINARY) : Type binaire (octets) de longueur devant être précisée. Permet par exemple le stockage d'un code barre.
AUTOINC : entier à incrément automatique par trigger.
 

6.6 Création de nouveaux type 

Il est possible de créer de nouveaux types de données à partir de types pré existants en utilisant la notion de DOMAINE.

Dans ce cas, avant d'utiliser un domaine, il faut le recenser dans la base à l'aide d'un ordre CREATE :
 
CREATE DOMAIN nom_du_domaine AS type_de_donnée

Exemple :
CREATE DOMAIN DOM_CODE_POSTAL AS CHAR(5)

Dès lors il ne suffira plus que d'utiliser ce type à la place de CHAR(5).

L'utilisation des domaines possède de nombreux avantages :

Exemple :
ALTER DOMAINE DOM_CODE_POSTAL
ADD CONSTRAINT MIN_CP CHECK (VALUE >= '01000')

Dans ce cas le code postal saisi devra au minimum s'écrire 01000. On pourrait y ajouter une contrainte maximum de forme (VALUE <= '99999')

NOTA : certains SGBDR n'ont pas implémenté l'ordre CREATE DOMAIN. C'est le cas par exemple de SQL Server. Ainsi, il faut aller "trifouiller" les tables systèmes pour insérer un nouveau type de données à l'aide de commandes "barbares" propre au SGBDR.
Exemple (SQL Server) :
sp_addtype DOM_CODE_POSTAL, 'CHAR(5)', 'null'

Un des immenses avantages de passer par des définitions de domaines plutôt que d'utiliser directement des types de donnés est que les domaines induisent une bonne normalisation de la conception du schéma des données.

Pour ma part j'utilise souvent le jeu de domaine suivant :
 
DOM_KEY_INTEGER   entier
DOM_TRIGRAMME     char(3)
DOM_CODE          char(8)
DOM_LIBELLE_COURT varchar(16)
DOM_LIBELLE       varchar(32)
DOM_LIBELLE_LONG  varchar(64)
DOM_TITRE         varchar(128)
DOM_DATE          date
DOM_TEMPS         dateTime
DOM_TEXTE         text
DOM_ADRESSE       varchar(32) /* spécifique aux adresses */
DOM_BOOLEEN       smallint(1) /* contraint à 0 ou 1, valeur par défaut 0 */
DOM_MONNAIE
DOM_ENTIER_COURT
DOM_ENTIER_LONG
DOM_REEL
...

7    Contraintes de données

Dans la plupart des SGBDR il est possible de contraindre le formatage des données à l'aide de différents mécanismes.
Parmi les contraintes les plus courantes au sein des données de la table on trouve :

Enfin entre deux tables liées, il est souvent nécessaire de définir une contrainte de référence qui oblige un enregistrement référencé par sa clef a être présent ou détruit en même temps que l'enregistrement visé est modifié, inséré ou supprimé. Ce mécanisme est appelé INTÉGRITÉ RÉFÉRENTIELLE.
 
Exemple : Soit une base de données contenant deux tables : CLIENT et COMMANDE dotées des structures suivantes ...
CLIENT :
NO_CLIENT INTEGER
NOM_CLIENT CHAR(32)
COMMANDE :
REF_COMMANDE CHAR(16)
DATE_COMMANDE DATE
MONTANT_COMMANDE MONEY
NO_CLIENT INTEGER
Et dans lesquelles on trouve les valeurs suivantes :
CLIENT
143 DUPONT
212 MARTIN
823 DUBOIS
COMMANDE
1999-11
11/7/1999
1235.52
212
1999-12
17/7/1999
45234.63
823
1999-13
18/7/1999
5485.23
142
1999-14
21/7/1999
11542.23
212

Si l'on détruit la ligne de la table CLIENT concernant le n°212 (MARTIN) alors les factures 1999-11 et 1999-14 deviennent orphelines. Il faut donc interdire la suppression de ce client tant que des références de ce client persistent dans la table COMMANDE.
De même, le changement de la valeur de la clef NO_CLIENT ferait perdre la valeur de référence du lien entre les deux tables, à moins que la modification ne soit répercutée dans la table fille.

NOTA : on parle alors de tables en relation mère / fille ou encore maître / esclave.

8    Triggers et procédures stockées

En ce qui concerne les SGBDR en architecture client / serveur, il est courant de trouver des mécanismes de triggers (permettant d'exécuter du code en fonction d'un événement survenant dans une table) ainsi que des procédures stockées (du code pouvant être déclenché a tout moment). Dans les deux cas, c'est sur le serveur, et non dans le poste client que la procédure ou le trigger s'effectue.

L'avantage réside dans une plus grande intégrité du maniement des données et souvent d'un traitement plus rapide que si le même code trournait sur le poste client.

Ainsi le calcul d'un tarif dans une table de prestation peut dépendre de conditions parfois complexes ne pouvant être facilement exécutée à l'aide de requêtes SQL. Dans ce cas on aura recours au langage hôte du SGBDR, pour lequel on écrira une procédure permettant de calculer ce tarif à partir de différents paramètres.
 
 
Exemple : on désire calculer le tarif d'adhésion à une mutuelle santé pour une famille composée d'un homme né le 11/5/1950, d'une compagne née le 21/6/1965, d'un fils né le 16/3/1992, d'une fille né le 11/1/1981 et d'une grand mère à charge (ascendant) née le 21/12/1922, le futur adhérent désirant payer sa cotisation au mois.
Les bases tarifaires établies sont les suivantes :

Table "TARIF_BASE" :
TYPE SEXE AGE_MIN TARIF
ADHERENT
HOMME
16
1500
ADHERENT
HOMME
65
1800
ADHERENT
FEMME
16
1400
ADHERENT
FEMME
65
1700
CONJOINT
HOMME
16
1200
CONJOINT
HOMME
65
1500
CONJOINT
FEMME
16
1100
CONJOINT
FEMME
65
1300
ENFANT
HOMME
0
400
ENFANT
HOMME
8
600
ENFANT
HOMME
14
800
ENFANT
HOMME
18
1000
ENFANT
FEMME
0
300
ENFANT
FEMME
8
500
ENFANT
FEMME
14
700
ENFANT
FEMME
18
850
ASCENDANT
HOMME
35
1200
ASCENDANT
HOMME
65
1400
ASCENDANT
FEMME
35
1100
ASCENDANT
FEMME
65
1300

Table "TARIF_MAJO"
PAIEMENT MAJORATION
MOIS 12%
TRIMESTRE 8%
SEMESTRE 4%
ANNEE 0%

Table "TARIF_MINO"
NB_ENFANT_MAX MINORATION
1 10%
2 25%
3 50%
4 100%

Il est très difficile d'établir une requête permettant de trouver le bon tarif dans un tel cas. En revanche, en passant la table de paramètre suivant à une procédure :
table "PARAMS" :
TYPE SEXE DATE_NAISSANCE
ADHERENT HOMME 11/5/1950
CONJOINT FEMME 21/6/1965
ENFANT HOMME 16/3/1992
ENFANT FEMME 11/1/1981
ASCENDANT FEMME 21/12/1922

Il n'est pas très compliquée d'écrire dans un langage donné une procédure permettant de calculer ce tarif.
Une telle procédure pourrait s'écrire dans un pseudo-code proche du Pascal :
 
Procedure CalcTarif(Params Array, modePaiement string) : money

var
   unTarif   : mney
   leTarif   : money
   i,j       : smallint   ; indice de boucle
   n         : samllint   ; nombre d'enfants
; tableau multicellulaire représentant les données des tables 
   BaseTarif : Array      ; table TARIF_BASE
   MajoTarif : Array      ; table TARIF_MAJO
   Minotarif : Array      ; table TARIF_MINO
endVar

leTarif := 0

for i from 1 to Params.size()
; recherche du tarif pour les enfant avec comptage du nombre d'enfants
   if Params.TYPE = "ENFANT"
   then
      for j from 1 to BaseTarif.size()
         if (BaseTarif[j].TYPE = Params[i].TYPE) and (BaseTarif[j].SEXE = Params[i].SEXE)
         then
            if BaseTarif[j].AGE_MIN >= CalcAge(Params[i].DATE_NAISSANCE)
            then
               unTarif := BaseTarif[j].TARIF
               break
            endif
         endif
      endFor 
; cumul des différents tarifs enfant trouvés
      leTarif := leTarif + unTarif
; dénombrement des enfants
      n = n+1
; recherche de la minoration pour le nombre d'enfants
      for j from MinoTarif.size() downTo 1
         if MinoTarif[j].NB_ENFANT_MAX <= n
         then
; minoration du tarif cumulé des enfants
            leTarif := leTarif * (1 - MinoTarif[j].MINORATION / 100)
            break
         endif
      endFor
   endif 
endFor
for i from 1 to Params.size()
; recherche du tarif pour les autres types excepté les enfants
   if Params.TYPE = "ENFANT"
   then
      continue
   endif
   for j from 1 to BaseTarif.size()
      if (BaseTarif[j].TYPE = Params[i].TYPE) and (BaseTarif[j].SEXE = Params[i].SEXE)
      then
         if BaseTarif[j].AGE_MIN >= CalcAge(Params[i].DATE_NAISSANCE)
         then
            unTarif := BaseTarif[j].TARIF
            break
         endif
      endif
   endFor 
; cumul des différents autres tarifs trouvés
   leTarif := leTarif + unTarif
endFor
; calcul de la majoration pour le mode de paiement :
for i from 1 to MajoTarif.size()
   if modePaiement = MajoTarif[i].PAIEMENT
   then
      leTarif :=  leTarif * (1 + MajoTarif[j].MAJORATION / 100)
      break
   endif
endFor
return leTarif

endProcedure


 

Résumé [partie en construction]

Voici les différentes implémentations du SQL sur quelques uns des différents moteurs relationnels que nous avons choisi d'analyser.
 
SGBDR
Paradox
Access
Sybase adaptive
SQL Server
Oracle
Nature
Service de fichier
Service de fichier
Serveur de données
Serveur de données
Serveur de données
Nb utilisateur (max  / en pratique)
255 / 50
300 / 10
     
Taille max de la base
illimitée
1 Go
     
Taille max d'une table
2 Go (hors BLOBS)
1 Go
     
Normalisation
SQL 92
SQL 89
SQL 92
SQL 92
SQL 92
DDL
Oui (1)
Oui
Oui
Oui
Oui
DML
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
DCL
Non
Oui
Oui
Oui
Oui
TCL
Oui (2, 3)
Oui (3)
Oui
Oui
Oui
CHAR
limité à 255 car.
limité à 255 car.
Oui limité à 255 car.
 oui limité à 8 000 car.
oui limité à 2 000 car.
VARCHAR
non
non
oui
oui
oui limité à 4 000 car.
NUMERIC
oui,  avec 15 chiffres significatifs
sous types comprenant des entiers et des réels
oui
oui
oui
INTEGER
oui
non
oui
oui
oui
SMALLINT
oui
non
oui
oui
oui
FLOAT
oui, en fait NUMERIC
voir NUMERIC
oui
oui
oui
DATE
oui
non
non
non
oui
TIME
oui
non
non
non
non
TIMESTAMP
oui
oui
oui
oui
non
INTERVAL
non, mais possible avec un NUMERIC
non
non
non
non
BIT
non
       
BOOLEAN
oui (LOGICAL)
oui
non
non
non
MONEY
oui
oui
oui
oui
non
BYTES
oui
non
non
non
oui (RAW)
AUTOINC
oui
oui
non (4)
non (4)
non (4)
BLOB
oui (4 types différents : MEMO, MEMO FORMATE en RTF, IMAGE et BINARY) limités à 2 Go
oui (2 types différents : MEMO, HYPERLIEN limité à 64 ko)
oui (2 types différents TEXT IMAGE)
oui (2 types différents IMAGE, TEXT) 
oui (7 types différents : LONG, LONG RAW, LONG VARCHAR, BFILE, BLOB, CLOB, NCLOB)
Autres types
OCTET (1 à 255), OLE
OLE, liste de choix
BIT, BINARY
BIT, BINARY, CURSOR, TINYINT, GUID 
ROWID (N° d'enregistrement) 
MINIMUM
oui
non
 oui
 oui
oui
MAXIMUM
oui
non
 oui
 oui
 oui
DÉFAUT
oui
oui
 oui
 oui
 oui
OBLIGATOIRE
oui
oui
 oui
 oui
 oui
UNIQUE
oui
       
CLEF
oui
       
INDEX
oui
       
MODÈLE
oui
oui
     
TABLE DE RÉFÉRENCE
oui
non, mais champ de référence (LookUpWizard)
     
LISTE DE CHOIX
oui, dans le modèle
oui
     
INTEGRITÉ RÉFÉRENTIELLE
oui, stricte ou cascade (suppression et modif.)
oui, stricte et cascade (suppression et modif.)
     
TRIGGERS
non
non
oui
  BEFORE INSERT, BEFORE UPDATE, BEFORE DELETE, AFTER INSERT, AFTER UPDATE, AFTER DELETE
PROCÉDURES STOCKÉES
non
non
   
 oui

1 Avec quelques limitations (par exemple les contraintes dintégrité référentielles ne peuvent être crées par le SQL)
2 Limité en rollback à 255 enregistrements
3 Pas dans le SQL, mais en code du langage hôte
4 Mais possible à l'aide de triggers ou de commandes spécifiques
 
 

Conclusion

En matière de SGBDR " fichier ", Paradox se révèle plus pauvre au niveau du DDL et du TCL, mais plus riche en matière de DML qu'Access. Quant aux types de données, Paradox se révèle bien plus complet qu'Access qui nintègre même pas de champ de type " image "... Pensez que dans Access le type entier nest même pas défini ! Enfin en matière de BLOB la plupart des SGBDR acceptent jusquà 2Go de données, sauf Access qui est limité à 64 Ko...
En ce qui concerne la capacité de stockage Access révèle très rapidement de nombreuses limites, comme en nombre d'utilisateurs en réseau.
En matière de contrôle des transactions Paradox est limité à 255 enregistrements en RollBack. Mais la présence de tables auxiliaires permet de dépasser ces limites sans encombre, à condition de prévoir le code à mettre en oeuvre.
Différence fondamentale pour Paradox, pas de DCL. Mais cela est largement compensé par un niveau de sécurité a forte granularité qui n'est pas compatible avec le SQL normalisé. Ainsi dans Paradox on peut placer des droits au niveau des tables mais aussi de chaque champ et le moteur crypte les données dès qu'un mot de passe est défini (SQL Base de Centura permet aussi de crypter les données à l'aide des plus récents algorithmes de chiffrage)
Point très négatif pour Access dans sa catégorie : il pratique le verrouillage de pages !
Enfin les vues n'existent pas dans Access mais elles sont présentent dans Paradox sous une forme non SQL appelée " vue de requête reliés " (QBE).

En matière de serveur SQL C/S, le SGBDR Sybase se révèle très proche de SQL Server ce qui n'est pas absurde puisqu'ils sont parents. Oracle se révèle l'un des plus complet tant en fonction de la diversité des types que de la conformité à la norme, sauf qu'il ne sait pas gérer le type TEMPS. En revanche Oracle possède un type de champ bien utile et intégré à toutes les tables, le ROWID qui donne le n° de la ligne dans la table et qui est toujours unique, même si la ligne a été supprimée et que l'on retrouve dans SQL Server sous le nom de GUID.
 

NOTES :



(1) SQL 3 en cours de standardisation permettra une certaine récursivité à l'aide d'une clause WITH

(2) Grégoire XIII (224eme pape), était un pape assez moderne et surtout féru de science... lui au moins aurait certainement sut que la capote ne se mettait pas à l'index ! -
 

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