En DPPO l'entreprise est divisée en unités pertinente (par service, par atelier...) qui négocient avec le management stratégique le budget qui leur sera confié afin de le rentabiliser au mieux. Dans les cas développés de DPPO on nomme parfois ces entités pertinentes "Centres de profit" lorsqu'on leur assigne des objectifs principalement financiers.
Cette façon de procéder permet de limiter le rôle strictement hiérarchique de l'encadrement qui peut compter sur la motivation de chacun à atteindre les objectifs clairement identifiés.
On classe les objectifs en trois catégories :
La seconde critique porte sur l'adéquation entre les objectifs et les moyens. La phase la plus délicate reste la négociation des objectifs et des moyens. La DPPO privilégie donc non pas les individus les plus performants dans la réalisation des tâches, mais ceux qui ont su le mieux négocier le ratio objectifs/moyens.
Il y a aussi des problèmes quant l'appréciation des efforts réalisés. On peut démotiver les salariés lorsque, le regard fixé sur la cible des objectifs, on oublie de noter les efforts réalisés même si la cible n'est pas atteinte. On oublie ainsi largement, par exemple, le processus d'amélioration continue chère au management de la qualité.
Enfin, la cohérence des objectifs n'est pas facile à garantir pour l'ensemble des entités composant l'entreprise. La concurrence entre services et les gueguerres entre personnes sont monnaie courante. De ce fait, la DPO et la DPPO sont considérées d'ailleurs aujourd'hui comme largement incompatibles avec les formes de management que sont le management de la qualité et le management par la qualité totale.
Un beau jour, la direction décide de réformer la nomenclature des causes afin de trouver des possibilités d'amélioration. Chaque cause se rapportera désormais à un service. Cela est simple à faire grâce à l'informatique et ainsi tous les services pourront être dotés d'objectifs propres.
Á la fin de la première semaine de mise en application, voilà ce qu'on obtint :
L'analyse est simple à faire. On est ici face à la technique de la « patate chaude » où chacun essaie de « refiler » le problème à quelqu'un d'autre. Ce qu'exprime ce deuxième schéma c'est simplement que le chef du service C a moins bien su se défendre que ses homologues.
C'est ici un peu caricatural, donc plus facile à identifier et corriger. Mais c'est parfois moins spectaculaire tout en étant aussi pervers.